L’AIDE DE 1.500 € EST RECONDUITE (POUR TOUS) POUR LE MOIS DE JUIN

20 juillet 2020

Quelle que soit votre activité, vous pouvez à nouveau demander l’aide de 1.500 €, au titre du mois de juin. Voici les conditions à remplir…

ENTREPRISES ÉLIGIBLES

Pour le mois de juin 2020, sont éligibles à l’aide de 1.500 €, toutes les sociétés (SARL-EURL, SAS-SASU), à condition :

  • qu’elles aient débuté leur activité avant le 10 mars 2020 ;
  • qu’elles ne se trouvaient pas en liquidation judiciaire au 1er mars 2020 ;
  • qu’elles n’aient pas de dette fiscale ou sociale impayée au 31 décembre 2019, à l’exception de celles bénéficiant d’un plan de règlement ;
  • et quelles-mêmes et leurs dirigeants répondent à l’ensemble des conditions complémentaires suivantes :

CONDITION D’EFFECTIF SALARIÉ

L’effectif de ces entreprises doit être compris entre 0 et 10 salariés.

Toutefois, ce seuil est porté à 20 salariés pour les entreprises exerçant leur activité principale dans un secteur mentionné aux annexes 1 et 2 ci-dessous.

A cet égard, l’effectif à retenir est celui de l’année civile 2019 tel qu’il est retenu en matière sociale (voir sur la DSN). Il s’agit donc de la moyenne du nombre de personnes employées au cours de chacun des mois de l’année civile.

CONDITION DE CHIFFRE D’AFFAIRES

Le montant du chiffre d’affaires de 2019 doit être inférieur à 1 million d’euros.

Toutefois, ce seuil est porté à 2 millions d’euros pour les entreprises exerçant leur activité principale dans un secteur mentionné aux annexes 1 ou 2 ci-dessous.

Pour les entreprises n’ayant pas encore clos d’exercice, le chiffre d’affaires mensuel moyen sur la période comprise entre la date de création de l’entreprise et le 29 février 2020 doit être inférieur respectivement à 83.333 € (pour les entreprises concernées par la limite de 1 million d’euros annuel) et 166.666 € (pour les entreprises concernées par la limite de 2 millions d’euros).

Pour les entreprises créées après le 1er mars 2020, le chiffre d’affaires réalisé jusqu’au15 mars 2020 et ramené sur un mois doit être inférieur respectivement à 83.333 € et 166.666 €.

Pour les entreprises tenant une comptabilité commerciale (cas de toutes les sociétés), le chiffre d’affaires à retenir s’entend du chiffre d’affaires HT (et hors TICPE pour les stations-services) facturé et comptabilisé selon le principe des créances acquises et des dépenses engagées.

Pour les professionnels assujettis à la fiscalité sur les bénéfices non commerciaux et qui n’ont pas opté pour tenir une comptabilité en fonction des créances acquises et dépenses engagées, il s’agit des recettes encaissées diminuées des débours et des rétrocessions d’honoraires effectués.

Pour les EURL à l’IR qui ont opté pour le régime des micro-entrepreneurs, il s’agit des recettes perçues  au titre de leur activité pro.

CONDITION DE BÉNÉFICE

Quelle que soit l’activité exercée, le montant du bénéfice imposable (avant I.S. donc) constaté au cours du dernier exercice clos, après réintégration de la rémunération des dirigeants associés, ne doit pas être supérieur à 60.000 €par associé et conjoint collaborateur.

Ainsi, cette limite est fixée à 60.000 € pour une EURL, à 120.000 € pour une EURL avec conjoint collaborateur120.000 € également pour une SARL créées entre 2 associés, 180.000 € pour 3 associés, etc.

A cet égard, le bénéfice à retenir est celui sur lequel la société est imposée et qui est donc établi après application des réintégrations et des déductions extra-comptables prévues sur les formulaires 2058-A SD ou 2033 de la déclaration de résultat, ou après imputation d’éventuels déficits reportables des exercices précédents (Rép. 105 et 106).

Par ailleurs, les sommes à réintégrer au titre des rémunérations des dirigeants associés s’entendent de la rémunération proprement dite (hors dividendes), avantages en nature inclus, mais après déduction des cotisations sociales obligatoires et facultatives déductibles et des contributions sociales déductibles.

Il n’est pas fait de distinction à cet égard selon que le dirigeant relève à titre personnel du régime des salariés ou des non salariés. Sont notamment concernés les Gérants minoritaires, égalitaires ou majoritaires de SARL, les associés uniques-Gérants d’EURL ou de SASU, les Présidents et DG associés de SAS, etc.Attention : en cas de cogérance, l’aide n’est attribuée qu’une seule fois (à la société) mais ce sont les sommes versées à tous les Gérants associés qui doivent être réintégrées au bénéfice imposable.

Par ailleurs, lorsqu’une société n’a pas encore clôturé ses comptes pour l’exercice 2019, il convient de se référer aux comptes de l’exercice précédent. Mais si les comptes sont clôturés, c’est bien ceux-ci qu’il faut retenir, même s’ils n’ont pas encore été approuvés.

Pour les entreprises qui n’ont pas encore clos un exercice, le bénéfice imposable augmenté le cas échéant des sommes versées au dirigeant associé est établi, sous leur responsabilité, à la date du 29 février 2020, sur leur durée d’exploitation et ramené sur 12 mois.

Il en est de même si le dernier exercice est supérieur à 12 mois. Dans ce cas, il doit être ramené à 12 mois.

CONDITIONS PARTICULIÈRES POUR LES SOCIÉTÉS

En plus des autres conditions énumérées ici, les sociétés n’ont droit à l’aide que si elles sont résidentes fiscales françaises et que si elles excercent une activité économique, ce qui inclut le cas échéant les SCI de construction-vente, ainsi que les SCI d’attribution ou de location, mais à l’exception toutefois des SCI qui ne servent que de structures d’accueil ou de gestion d’un investissement immobilier, le plus souvent familial.

Par ailleurs, les sociétés ne doivent pas être contrôlées par une autre société commerciale, ce qui, concrètement, signifie pour votre société que :

  • une autre société ne doit pas détenir, directement ou indirectement, une fraction du capital de la vôtre, lui conférant la majorité des droits de vote dans les assemblées générales ;
  • ou elle ne doit pas disposer seule de la majorité des droits de vote au sein de votre société, en vertu d’un accord conclu avec d’autres associés ou actionnaires et qui n’est pas contraire à l’intérêt de la société ;
  • ou elle ne doit pas non plus déterminer en fait, par les droits de vote dont elle dispose au sein de votre société, les décisions dans les assemblées générales ;
  • ou elle ne doit pas disposer, directement ou indirectement, d’une fraction des droits de vote au sein de votre société supérieure à 40 %, alors qu’aucun autre associé ou actionnaire ne détient directement ou indirectement une fraction supérieure à la sienne.

En présence d’une seule de ces situations, votre société n’a pas droit à l’aide.

De même, lorsqu’une société opérationnelle est détenue par une holding sans activité économique, la société opérationnelle est exclue de l’aide.Attention : si à l’inverse c’est votre société qui contrôle elle-même une ou plusieurs autres sociétés commerciales, elle a droit dans ce cas à l’aide, mais à condition que la somme des salariés, des chiffres d’affaires et des bénéfices de votre société et de celles qu’elle contrôle n’excède pas les limites ci-dessus (10 salariés, 1 million d’euros de chiffre d’affaires, 60.000 € de bénéfice par associé et conjoint collaborateur après réintégration des sommes versées à tous les dirigeants).

SOCIÉTÉS EN DIFFICULTÉS AU 31 DÉCEMBRE 2019 (OU DONT LES CAPITAUX PROPRES ÉTAIENT INFÉRIEURS À LA MOITIÉ DU CAPITAL)

Ces sociétés doivent, dans le paragraphe « Déclarations » de la demande d’aide, cocher la case « oui » et suivre les instructions mentionnées en regard de cette case.

CONDITIONS POUR LES DIRIGEANTS MAJORITAIRES

A noter que, s’agissant des sociétés, l’aide est accordée à l’entreprise, non au dirigeant. En d’autres termes, lorsqu’une société comporte plusieurs dirigeants, l’aide n’est accordée qu’une seule fois. D’ailleurs, comme il est indiqué sur le formulaire, le numéro de compte bancaire à renseigner pour recevoir l’aide est celui de votre société, non celui du Gérant ou d’un associé.

Néanmoins, les dirigeants majoritaires des sociétés, doivent également remplir personnellement les conditions suivantes :

  • ils ne doivent pas être titulaires, au 1er juin 2020, d’un contrat de travail à temps complet, ni au sein de leur société, ni dans une autre entreprise (Rép. 112). Par contre, un contrat à temps partiel ou conclu postérieurement au 1er juin 2020 ne pose pas de problème (Rép. 138) ;
  • ils ne doivent pas non plus avoir bénéficié, au cours de la période comprise entre le 1er juin 2020 et le 30 juin 2020, d’une pension de vieillesse ou d’indemnités journalières de la sécurité sociale pour un montant total supérieur à 1.500 €. A cet égard, doivent être prises en compte les indemnités journalières perçues ou à percevoir au titre d’un arrêt de travail pour maladie ou pour garde d’enfant de moins de 16 ans.

Nota : il est précisé que même si deux cogérants à 50/50 sont considérés comme des Gérants majoritaires sur le plan social, ils restent non majoritaires au regard de la réglementation relatives à l’aide de 1.500 €. En conséquence le fait que l’un d’eux, ou même les deux, soit titulaire d’un contrat de travail à temps complet ne prive pas leur société du bénéfice de l’aide.

CONDITIONS DE FERMETURE OU DE PERTES DE CHIFFRE D’AFFAIRES

L’aide de 1.500 € versée au titre du mois de juin 2020 prend la forme d’une subvention attribuée aux entreprises qui, en plus de celles énumérées ci-dessus, remplissent également les conditions suivantes :

  • soit elles ont fait l’objet d’une interdiction d’accueil du public intervenue entre le 1er juin et le 30 juin 2020 ;
  • soit leur chiffre d’affaires de juin 2020 est inférieur d’au moins 50 % :
    – soit à celui de juin 2019 ;
    – soit au chiffre d’affaires mensuel moyen de l’année 2019 ;
    – soit, pour les entreprises créées entre le 1er juin 2019 et le 31 janvier 2020, au chiffre d’affaires mensuel moyen sur la période comprise entre la date de création de l’entreprise et le 29 février 2020 ;
    – soit, pour les entreprises créées entre le 1er février 2020 et le 29 février 2020, le chiffre d’affaires réalisé en février 2020 et ramené sur un mois ;
    – soit, pour les entreprises créées après le 1er mars 2020, au chiffre d’affaires réalisé jusqu’au 15 mars 2020 et ramené sur un mois.
  • soit, pour les sociétés qui exercent une activité mentionnée dans l’annexe 2 ci-dessous, elles ont subi une perte de chiffre d’affaires d’au moins 80 % durant la période comprise entre le 15 mars 2020 et le 15 mai 2020 :
    – soit par rapport à la même période de l’année précédente
    – soit par rapport au chiffre d’affaires mensuel moyen de l’année 2019 ramené sur deux mois ou, pour les entreprises créées après le 15 mars 2019, par rapport au chiffre d’affaires réalisé entre la date de création de l’entreprise et le 15 mars 2020 ramené sur deux mois.

Attention : lors du remplissage de la demande d’aide, il convient de ne cocher qu’une seule case, soit celle correspondant à « Mon entreprise fait l’objet d’une interdiction d’accueil du public durant la période », soit l’autre case.

MONTANT DE L’AIDE

Les entreprises qui ont subi une perte de chiffre d’affaires supérieure ou égale à 1.500 € perçoivent une subvention d’un montant forfaitaire de 1.500 €.

Les entreprises qui ont subi une perte de chiffre d’affaires inférieure à 1.500 € perçoivent une subvention égale au montant de cette perte.

Toutefois, pour les sociétés dont le dirigeant majoritaire a bénéficié d’une ou de plusieurs pensions de retraite ou d’indemnités journalières de sécurité sociale au titre du mois de juin 2020, le montant cumulé de l’aide, des pensions de retraites et des indemnités journalières perçues ou à percevoir au titre de ce mois de juin 2020, ne peut excéder 1.500 €.

DÉLAI POUR DEMANDER L’AIDE DE 1.500 €

Au titre du mois de juin 2020, cette aide peut être demandée jusqu’au 31 août 2020.

COMMENT DEMANDER L’AIDE DE 1.500 €

S’agissant de l’aide de 1.500 €, il faut se connecter à son espace particulier sur le site impots.gouv.fr (non sur son espace professionnel habituel) puis aller dans la messagerie sécurisée (en haut à droite de l’écran).

Ensuite, dans le menu déroulant de l’onglet « Ecrire« , il suffit de cliquer sur la dernière ligne « Je demande l’aide aux entreprises fragilisées par l’épidémie Covid-19 » et de remplir le formulaire qui s’affiche à l’écran, sans oublier de le valider.

CONTRÔLES

A réception de votre demande, la DGFiP effectuera des contrôles de premier niveau et versera l’aide « rapidement ». Néanmoins, des contrôles de second niveau pourront être effectués postérieurement au versement de l’aide et ceci jusqu’à 5 ans après.

A cet effet, les agents de la direction générale des finances publiques peuvent demander à tout bénéficiaire du fonds, de leur communiquer tout document relatif à son activité, notamment administratif ou comptable, permettant de justifier de son éligibilité et du correct montant de l’aide reçue pendant 5 années à compter de la date de son versement.

Dans ce cas, le bénéficiaire dispose d’un délai d’un mois pour produire ces justifications.

Et si des irrégularités sont constatées, ou en cas d’absence de réponse ou de réponse incomplète, les aides versées seront considérées comme indûment perçues et feront l’objet d’une récupération selon les règles et procédures applicables en matière de créances étrangères à l’impôt : demande de paiement du Trésor Public, suivie si nécessaire d’une mise en demeure de payer, voire d’une saisie-arrêt sur le compte bancaire de la société.

https://www.gerantdesarl.com/actualite/aide-de-1500-les-conditions-pour-le-mois-de-juin